Un peu d'histoire...........................
et avec le chant de "La
Marseillaise" qui vient compléter l'intérêt de cet endroit.
Vous entrez dans votre gîte par le porche de l'Ancien hôtel Waldner de Freundstein
dit
hôtel de Dartein
Porche de l'Hôtel
et entrée du meublé de tourisme.
Année de construction : Source : "http://www.archi-strasbourg.org
Type d'Évènement : Construction
architecte : Samuel
Werner
Hôtel de Dartein, Patrimoine classé ou inscrit dit 'Hôtel de Dartein' à
Strasbourg (Bas Rhin 67000).
deux autres en décoration de fenêtre:
Ci contre, vitrail inspiré du blason des Waldner de Freundstein et
commandé spécialement pour cet appartement à Daniel
BERNARDIN et Claudine JUST,
vitraillistes à
La Nef de Verre à Strasbourg. Pour les contacter:
(33) 03 90 23 88 43
(33) 06 88 91 62 88
lanefdeverre@live.fr
Un deuxième portail était-il prévu?
Le portail de droite, par où vous entrez, est répété à gauche mais n'abrite qu'une fenêtre,
entourée d'un remplissage de pierres de taille
Hôtel particulier de style néo-classique aux angles incurvés (comme
le Palais des ROHAN d'ailleurs)
Cet emplacement fut occupé du XV° au XVIII° siècle par l’une des
familles
nobles les plus anciennes du pays, les Boecklin de Boecklinsau En
1761, la demeure devient la propriété du comte Christian Waldner de
Freundstein, qui
la fait reconstruire par l’architecte de la ville
Samuel Werner. En 1776,
la
princesse Christine de Saxe, abbesse de
Remiremont et tante de Louis XVI, rachète le bâtiment qui communiquait
avec le 27, rue des Juifs. (source Seyboth)
Cette façade marque une transition: "sur un fond de style Régence,
Werner n'hésite pas à y ajouter un motif de style Rococo (les agrafes)
tout en préfigurant le néo-classicisme avec la frise entre le 1er et 2è
étage"
page 125 "Connaître Strasbourg" 1988
Un escalier remarquable est à découvrir derrière le porche ci-dessus.
Son accès est privé.
A l'étage noble, fenêtres avec linteaux en segments d'arc. La fenêtre
centrale est soulignée d'une frise sculptée et moulurée.
.
Ci-dessus une
Frise entre le premier et le deuxième étage, plus austère.
Deux agrafes rocailles sous la corniche du toit dont celle-ci
Un coup d'œil à ses anciens
propriétaires et locataires:
L' ancien hôtel Waldner de Freundstein à Strasbourg, reconstruit au
XVIIIe siècle en 1762, est la propriété des
Boecklin de Boecklinsau
durant trois siècles.
Il est vendu en 1761 au comte Christian Frédéric Dagobert Waldner
de Freundstein, liès à la famille Oberkirch, par
le mariage d'Henriette de Waldner, nièce de Christian Frédéric Dagobert
avec un Oberkirch
Les plans du projet initial de Samuel Werner révèlent un édifice
différent, le bâtiment finalement construit étant marqué par une
architecture
rigoureuse et à l’ornementation sobre.
Un cartouche est
gravé des armes de DARTEIN, inscrites selon toute vraisemblance à
l’occasion du mariage
d’Adélaïde de DARTEIN et de Bertrand Pierre de
CASTEX, qui occupent l’immeuble à partir de 1810.
1792
Un
locataire particulier: le maire de Strasbourg
Frédéric de Dietrich
est locataire au 17 rue des Charpentiers jusqu'au 30 avril 1792 avant d'emménager rue
Brûlée dont le bail démarre le 1er mai 1792.
Le baron de Dietrich est maire de Strasbourg
de mars 1790 à août 1792. ( source Wikipédia )
C'est à l'historien Claude BETZINGER, que
nous devons la découverte du lieu exact où aurait
été interprété
"le chant de guerre pour l'armée du
Rhin"
D"après cet historien, c'est au domicile de Frédéric de
Dietrich, au
17 rue des Charpentiers, et sur la
demande de ce dernier que
le capitaine du génie
Claude Joseph Rouget de Lisle, interprète autour des 24 au 25
avril 1792
le "Chant de l'armée du Rhin",
future Marseillaise
Cette information nous a été
très aimablement apportée par Pierre Ménager dont vous
pouvez consulter
le site web: Une
autre Marseillaise
et confirmée précédemment par Jean-François KOVAR
Président de l'Université
populaire de la Krutenau dont nous vous recommandons
particulièrement les activités.
En 1870, les propriétaires de cet immeuble sont les DARTEIN qui
auront comme locataires, les de LAGABBE et de MAISONNEUVE.
En cliquant sur le lien ci-dessous vous pourrez lire un témoignage
de Cécile de DARTEIN
sur le siége de la ville de Strasbourg en 1870:
La ruine du Freundstein, à cheval sur les cantons de Soultz et de
Saint-Amarin, constitue le site castral le plus élevé d'Alsace.
Situé
dans l'arrondissement de Thann, commune de Goldbach, en bordure de la
route des crêtes, à mi-distance entre le Molkenrain et le Sudel, c'est
le plus haut de tous les châteaux forts alsaciens.
Un statut particulier
Cité en 1297,le château se trouve à la limite des terres de l’évêque
de Strasbourg et de celles de Murbach. De ce fait, relevant de deux
suzerains, il a joui d’une indépendance réelle au profit des vassaux
issus de la famille des Waldner de Freundstein.
Le Freundstein à la fin du XIXe siècle avec, au fond le Grand
Ballon, alias Ballon de Soultz ou Ballon de Guebwiller. Gravure du
lithographe Isidore Laurent Deroy, imprimé par Frick Frères, rue de
l'Estrapade, près du Panthéon, à Paris.
Une
histoire tourmentée.
Il a d’abord été victime de la colère de la terre lors du séisme de
1356, puis des querelles des hommes, que ce soient les troupes épiscopales
venues l’assiéger en 1473 ou que ce soient les rustauds qui
l’incendient en 1525. Reconstruit, il est frappé par la foudre en 1562
et finit par être abandonné au XVIe siècle par ses maîtres qui préfèrent
des châteaux en plaine plus confortables. Enfin, il a été utilisé
comme observatoire pendant la première guerre par les soldats français
face au Vieil-Armand et a subi alors de nombreux bombardements.
Les ruines du Freundstein.
Le
château, qui n'a guère été épargné par la nature, les guerres et les
touristes, est en un état très médiocre. Il subsiste :
- Un pan de mur du haut château percé de deux fentes d’éclairage,
reste d’un donjon qui a aussi servi de logis. L’allure générale
semble indiquer un plan quadrangulaire.
- Quelques retranchements taillés dans le rocher de la basse-cour, sans
mur d’enceinte visible.
Le chemin d’accès en est très malaisé.
Un destin assez rare :
Quatre siècle après son abandon, la ruine
appartient toujours aux descendants de ses premiers occupants, à savoir
la famille des Waldner.
Texte
et photo : Jean-Marie NICK
Dessin : François FALLER